Quel galérien êtes-vous ? (psychotest)

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J’ai rencontré l’équipe de Jiminy lors d’un salon professionnel sur le thème « faut-il brûler le business plan ? ». J’ai tout de suite été séduit par leur approche centrée sur l’entrepreneur.

Leur idée est que régulièrement, des créateurs d’entreprises jettent l’éponge après un ou deux ans alors que leur projet est viable sur le papier : ils sont tout simplement usés. Et si le pilotage d’entreprise commençait par se demander quelle qualité de vie et de travail veut l’entrepreneur ?

Je vous propose de découvrir quel type de galérien vous êtes grâce à un psychotest de bon aloi, basé sur une typologie élaborée par l’équipe de Jiminy.

Prêts ?

Le psychotest

Tout d’abord, répondez aux quatre questions suivantes :

1)      Combien voulez-vous gagner par mois ?

2)      Combien devez-vous gagner au minimum par mois juste pour survivre ?

3)      Combien d’heures voulez-vous travailler  par semaine ?

4)      Quel est le volume d’heure maximum que vous êtes prêts à supporter par semaine (sur une longue durée) ?

Ensuite, répondez aux deux questions suivantes :

1)      Combien gagnez-vous effectivement par mois.

2)      Combien d’heures travaillez-vous effectivement par semaine.

Comparez maintenant avec vos réponses aux premières questions.

Le temps travaillé

Si vous travaillez autant ou moins d’heures que vous le souhaitez, vous êtes dans la zone de confort pour le temps travaillé.

Si vous êtes entre le nombre d’heure que vous voulez travailler et le nombre d’heure maximum que vous êtes prêts à accepter, vous êtes dans la zone d’autonomie.

Si vous êtes au-delà du nombre d’heure maximum que vous êtes prêt à travailler, vous êtes dans la zone de risque.

L’argent gagné

Si vous gagnez ce que vous vouliez ou plus, vous êtes dans la zone de confort pour vos revenus.

Si vous êtes au niveau minimum pour survivre ou en dessous, vous êtes dans la zone de risque.

Entre les deux, vous êtes dans la zone d’autonomie.

Croisons tout ça : quel type de galérien êtes-vous finalement ?

Cas 1 : volume horaire et revenus en zone de risque.

La situation est critique car non seulement votre activité ne vous permet pas de vivre aujourd’hui, mais en plus la qualité des affaires que vous réalisez ne vous permettra pas de vivre non plus demain. La seule possibilité pour que votre entreprise dure, c’est que vous ayez des revenus alternatifs. Pour arriver à vivre de cette entreprise sans rien changer ni à votre produit ni à votre prix, vous avez toutes les chances de vous épuiser à la tâche. Si vous avez crée votre entreprise pour être plus libre, vous êtes dans le cas opposé, vous êtes soumis à votre marché et vous êtes soumis à vos clients. Rétablir la situation nécessite des moyens financiers et des moyens en temps, si vous n’en disposez pas, vous pouvez aussi penser à cesser le mieux possible cette activité pour éviter notamment de vous enfoncer.

Cas 2 : revenus en zone de risque et volume horaire en zone d’autonomie.

Un léger mieux dans cette situation, si là aussi vous ne vivez pas de votre activité, vous arrivez à trouver des affaires qui vous permettraient de vivre. Pour cela il faut déjà en trouver plus, mais en parallèle, il est indispensable aussi de voir si vous ne pouvez pas travailler plus vite, de vérifier que certains clients ne soient pas des mangeurs de temps, voire très probablement, de faire évoluer votre offre ou de chercher un nouveau marché. Vous ne pourrez mener à bien ces évolutions que si vous disposez de revenus alternatifs et de temps personnel. Prenez garde si vous êtes indemnisé et bientôt en fin de droit. Considérez-vous donc réellement « en chantier » parce que vous n’avez pas encore les clés pour atteindre votre objectif profond. Si cette situation continue trop longtemps vous allez vous enfoncer au mieux dans la frustration. N’oubliez pas qu’arrêter une entreprise peut aussi être un choix.

Cas 3 : revenus en zone de risque et volume horaire en zone de confort

Devriez-vous vous féliciter ou vous inquiéter ? Si vous êtes en démarrage, bravo vous partez dans la bonne direction. Vos affaires sont de qualité et elles vous amènent droit à votre objectif. L’étape suivante est d’en décrocher plus. Pour mener à bien votre commercialisation, vous devez avoir du temps pour vous développer et des revenus alternatifs qui vous donnent ce temps.

Si vous êtes installé, la situation est critique. Vous ne vivez pas de votre activité parce que vous n’avez pas assez d’affaire, vous ne commercialisez pas assez ou votre marché est insuffisant (crise passagère ou durable). Le bon côté des choses, c’est que vous devez avoir du temps au quotidien. Dans cette situation, certains décident de prendre un travail annexe.

Cas 4 : revenus en zone d’autonomie, volume horaire en zone de risque

C’est une situation piège que vous vivez. Vous arrivez à vivre de votre entreprise uniquement parce que abattez du « gros » volume. Votre idéal d’entreprise s’est transformé en piège d’entreprise. C’est peut être au profit de donneurs d’ordres opportunistes qui exploitent votre manque d’expérience en temps qu’entrepreneur pour réduire au maximum leur coût du travail. Ou alors vous vous y êtes mis tout seul en proposant un mauvais produit ou en prenant toutes les missions possibles sans comprendre si elles étaient  intéressantes pour vous. Vous allez vite vous retrouver épuisé sachant aussi que cet épuisement peut durer longtemps car vous parvenez à vivre. Prenez impérativement du recul dans votre emploi du temps chargé, faites vous conseiller, mais il va falloir sortir de ce piège. Dans cette situation vous êtes un travailleur indépendant qui n’exploite pas les aptitudes de chef d’entreprise et les qualités de la toute petite entreprise qui sont la réactivité et l’innovation. Vous subissez le travail.

Cas 5 : revenus et volume horaire en zone d’autonomie

C’est peut être la situation d’entreprise la plus molle que vous pouvez rencontrer, vous arrivez à vivre de votre entreprise avec une offre « moyenne » pour vous. Vous vivez moins bien que souhaité tout en travaillant plus que souhaité. Si vous ne travaillez pas votre entreprise « sur le fond », il n’y a aucune raison que cela change. Vous allez devoir ajouter « du temps de développement » dans vos planning même si vous travaillez déjà plus que prévu. Vous pouvez peut être continuer à exploiter la même offre, mais en l’exploitant mieux. Pour cela vous devez analyser finement votre rentabilité. Vérifiez que vous ne perdez pas d’argent sur vos frais de déplacement, évaluez plus finement votre temps de travail et si nécessaire adaptez vos prix. Vérifiez aussi que vous ne produisez pas plus que vous ne vendez, notamment parce que vous ne parvenez pas à cadrer vos clients. Si vous ne trouvez pas la solution sur ces points, c’est probablement votre offre ou votre marché qui sont à changer. Mais dans ce cas, il vous faudra en plus dégager un budget supplémentaire. Pour faire face à cette situation vous devez passez en mode projet, vous allez mener des actions supplémentaires qui ne sont pas pour vous des actions habituelles. Pour celles ci, entourez vous, ne restez pas seul! (experts comptables, syndicats, conseillers, réseaux …)

Cas 6 : revenus en zone d’autonomie et volume horaire en zone de confort

Cela peut être l’étape d’une belle réussite. Vous trouvez les affaires dont vous rêvez, mais il vous reste à en trouver un peu plus. Vous avez le temps pour le faire, la motivation d’avoir trouvé de bons clients et le confort d’être autonome grâce à votre entreprise.  Si vous êtes en phase de lancement c’est une situation très positive.

Si vous êtes lancé depuis plusieurs années, c’est plus problématique, vous faites face à un déficit d’affaire temporaire ou plus durable. Vous disposez de temps au quotidien et vous devez, si ce n’est pas déjà fait, comprendre la situation votre clientèle, de votre marché, pour y répondre soit par une nouvelle offre, soit par la recherche d’une nouvelle niche.

Cas 7 : revenus en zone de confort et volume horaire en zone de risque

Votre attitude est admirable car vous vous arrachez avec un produit très peu rentable pour atteindre votre objectif de revenu. Si vous regardez combien vous gagnez réellement par heure vous pourriez être très déçu. Vous êtes dans un contexte propice au surmenage et vous devez probablement réagir. Tout votre temps est dévoué au travail auprès de vos clients. Vous allez devoir pourtant choisir entre  en allouer une partie pour modifier en profondeur votre activité quitte à perdre momentanément du revenu, ou continuer votre course effrénée. Vous êtes peut être personnellement en danger. Ne restez pas seul, posez vous un instant et partager avec un conseiller.

Vous êtes-vous reconnu(e) ?

 Crédits : cette typologie a été élaborée pour vous par l’équipe de Jiminy.

 

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