Le 13em stratagème : Battre l’herbe pour effrayer le serpent.

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 Le traité chinois de stratégie des 36 stratagèmes est une mine de maximes et de conseils.

 Ninjentrepreneur a décidé de les explorer un à un : aujourd’hui le 13em stratagème :   « Battre l’herbe pour effrayer le serpent ».

 Nous avons de la chance aujourd’hui, ce stratagème est plutôt explicite : il s’agit   d’annoncer la couleur pour écarter un danger.

Ce stratagème a des applications au niveau des grands groupes mondiaux, par exemple quand Google explose le tiroir caisse pour acheter une société et marquer son territoire, il est clair que la course aux achats se retrouve stérilisée pour un bon moment et que les concurrents émergents n’ont plus qu’à passer leur tour : cliquez ici pour un exemple.

Mais je préfère explorer les possibilités de ce stratagème au niveau des petites entreprises, à travers deux exemples concrets.

Annoncer la couleur vis-à-vis des clients.

Ici il s’agit de montrer au client que l’on est une société sérieuse et organisée et qu’il n’est pas question de venir nous chercher des noises.

Cela commence dès les conditions générales de vente et les différents contrats établis :

Le fait qu’un juriste ait planché sur vos documents sensibles et que vous connaissiez parfaitement le contenu de vos contrats vous permettra de faire valoir vos droits et de gérer les réclamations fantaisistes de la meilleur manière.

Cela se poursuit par un process de relance des impayés huilé incluant pénalités de retard si possible : là encore, vous annoncez la couleur : vos clients au moment d’arbitrer pour savoir quelles factures seront payées tout de suite et quelles factures attendront, mettront vos factures au sommet de la pile.

Annoncer la couleur vis-à-vis des salariés.

Si vous êtes une jeune entreprise qui emploie beaucoup de main d’œuvre, soyez certains que vous aurez un problème avec l’inspection du travail ou les prud’hommes dans Vos 5 premières années. Cela n’est pas automatique mais presque … La raison en est que le jeune chef d’entreprise surestime ses qualités de manager et pense qu’il y a toujours moyen de s’arranger, ou encore qu’être sympa le prémunira.

Sa méconnaissance du droit du travail et les nombreuses infractions et irrégularités qu’il accumule souvent sans même le savoir, en font une cible de choix et sans défense. Il n’y a pas besoin d’être un patron négrier ou d’avoir embauché des employés spécialement retors pour encourir ce risque.

Là encore, battez l’herbe pour éloigner le danger : connaissez en profondeur votre convention collective, ne faites pas rédiger vos contrats d’embauche par n’importe qui, tenez à jour vos livres de personnel et soyez à jour de vos affichages obligatoires. Adhérez à votre fédération professionnelle et faites vous accompagner pour maîtriser les spécificités légales ou de sécurité liées à votre activité.

Ce stratagème peut en fait s’appliquer à tous les aspects de votre entreprise : il s’agit d’annoncer au monde que vous êtes sérieux et que oui, vous avez un bâton dans la main (au cas où).

Je vous laisse cogiter là-dessus et décliner cette idée.

Enjoy !

 

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Un commentaire sur “Le 13em stratagème : Battre l’herbe pour effrayer le serpent.
  1. avatar Stef dit :

    Pfiou! Ca tombe pas souvent, mais quand ça tombe c’est que du bon (même si j’ignorais que les ninjas s’inspiraient des stratagèmes chinois).
    Cet article aurait très bien pu s’appeler (comme beaucoup d’autres): comment résumer en 1 article ce que d’autres mettent plusieurs dizaines d’articles à essayer de faire comprendre… Donc Monsieur Guyon, c’est quand vous voulez pour un article invité sur Paranormale Entreprise pour faire profiter de votre talent à mes lecteurs.
    Seul bémol pour moi: les conseillers des syndicats professionnels sont particulièrement efficaces pour vous abandonner lorsque vous (ou même eux) avez fait une boulette (d’où la pertinence du « n’importe qui », car ça s’applique aussi parfois aux fédérations). Je préfère largement faire appel et être suivi par un avocat compétent (c’est pas automatique) qui vous accompagne jusqu’au bout (y a pas un stratagème chinois qui explique que les conseilleurs ne sont pas les payeurs ?).
    Bon j’arrête, je laisse la place aux autres…

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