Le doute de l’entrepreneur : comment le surmonter ?

L’expérience nous montre qu’il faut moins de 6 mois pour que les jeunes entrepreneurs se posent quelques questions angoissantes telles que :

          Pourquoi ai-je investi tout mon argent dans ce projet ?

          Va-t-il me rester une vie de famille alors que je travaille plus de 72 heures par semaine ?

          Pourquoi ces satanés clients ne ce ruent-ils pas naturellement sur mon  produit/service ?

          Comment ai-je pu sous- estimer mes lacunes en management/commercial/gestion/… ?

          Combien de temps va-t-il falloir pour que les choses deviennent moins compliquées et moins stressantes ?

Nous n’avons la réponse qu’à la dernière question : jamais !

De nombreux entrepreneurs sont d’un naturel optimiste et ont tendance à sous estimer les difficultés, pourtant, le doute les touche aussi, et même plus durement que les autres.

Les choses ne se passent à peu près jamais comme le prévoyait le plan de l’entrepreneur.

Certains délais sont quasiment toujours sous estimés, avec comme grands classiques :

          Le développement d’un nouveau produit (un retard du double du temps prévu n’est pas rare)

          Le retard dans la levée de fonds (là ce va du double du temps prévu , jusqu’à plus l’infini)

          Le temps de pénétration d’un marché

          La courbe d’apprentissage commercial (il faut 6 mois environ pour qu’un commercial devienne vraiment performant sur une activité nouvelle)

Parfois, c’est la manière de faire qui est tout simplement mauvaise et ne conduit à aucun résultat et une remise en cause est alors nécessaire.

Ninjentrepreneur a décidé de vous donner quelques clés pour reconnaître et surmonter  les périodes de doute.

On peut distinguer trois grandes étapes dans une crise de doute.

1)      Première étape : le déni ou le refus du doute

Les problèmes sont déjà là, mais l’entrepreneur n’est pas encore prêt à les affronter « en face », il bande ses forces et se met dans la posture du combattant.

Les petites phrases qui vous permettent de reconnaître le début d’une phase de doute :

          Je ne peux pas baisser les bras, je suis condamné à réussir

          Il faut que je sois un battant, je ne dois pas me relâcher.

Ce qu’il faut éviter dans cette phase là :

Cette posture « de combat » permet de se maintenir motivé et combatif, mais si vous réagissez en redoublant d’effort dans la mauvaise direction, le seul résultat que vous allez obtenir est un surménage. Le discours « j’ai la tête dans le guidon, j’en chie mais je suis un gros bosseur », vous conduira à une absence totale de recul et vous enverra droit dans le mur.

Ce qu’il faut faire :

          Aller marcher, faire un mini break

          Ne pas rester dans son coin et aller échanger avec d’autres professionnels, si possible ayant déjà surmonté des périodes difficiles.

 2)      Seconde étape : l’acceptation du doute

La posture de combat a fini par épuiser l’entrepreneur, qui est saisi par la lassitude, il se demande même si il ne devrait pas reprendre un travail salarié. Les problèmes sont perçus un peu plus clairement et l’idée qu’il faut faire « autrement » commence à faire son chemin.

Les petites phrases qui vous permettent de reconnaître le début d’une phase d’acceptation :

          « Quand les choses ne vont plus, je dois savoir prendre du recul »

          « Il y a des choses qui ne vont plus je vais devoir prendre des décisions difficiles.

Ce qu’il faut ne pas faire :

          Abandonner trop tôt sans avoir analysé la situation en posant froidement les données du problème

          Laisser traîner trop longtemps des décisions désagréables à prendre

Ce qu’il faut faire :

          Prendre le temps de réfléchir à ce que l’on veut vraiment

 3)      Troisième étape : la réaction

L’entrepreneur a mis a profit sa phase de doute et est prêt à appliquer les décisions qu’il a prises : il repart vers l’avant, un peu plus fort et expérimenté qu’avant.

En conclusion, il est important de savoir reconnaître quand une phase de doute arrive et de ne pas rester trop longtemps en phase de déni.

L’entrepreneur doit utiliser tous les outils à sa disposition pour poser calmement les données de son problème et trouver des solutions.

Ninjentrepreneur vous recommande particulièrement :

          Les cartes heuristiques, qui vous permettent de mettre à plat un problème et de poser des pistes de solution.

          La lecture du dip, qui vous permettra de savoir quand vous obstiner et quand abandonner.

          L’utilisation d’outils comme le business model canva qui vous permettent d’avoir une vision stratégique et claire de votre activité

Le doute est un état « normal » pour un entrepreneur, c’est la capacité de remise en cause qui est à mon avis le facteur principal de réussite d’une entreprise :

« Quand ça ne marche pas, j’essaie autrement » !

Essayez aussi ces deux articles :

Une formule de probabilité simple pour éviter de grosses boulettes : ici (en cas de doute, cette formule simple vous montrera souvent la voie)

Un article abordant les biais cognitifs qui altèrent le jugement des entrepreneurs : ici (issu de la série d’articles sur les 36 stratagèmes)

Enjoy !

 

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Un commentaire sur “Le doute de l’entrepreneur : comment le surmonter ?
  1. avatar Siebmanb dit :

    J’avais oublié mes doutes et rien que de relire l’article ils reviennent ! MERCI !

    Je rigole, bon article 😉

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